Vent « déplacement de l’air s’effectuant surtout horizontalement et qui tend à atténuer les inégalités du champ de pression atmosphérique ».
L’île est tout entière bousculée par le vent qui vient de la terre. La lande cède sous son passage, s’écrase encore un peu plus. Le monde du dessous fait silence. Un passereau égaré cherche un abri, il lance des cris, aussitôt ensevelis par une nature déchainée.
Le chemin envahi par les ronces, dessine déjà la cueillette de mûres de cet été. La maison ne se dévoile qu’au dernier moment.
Le chêne du père oscille dangereusement, vers le faîte du toit. Personne ne s’est résolu à l’abattre malgré l’ampleur de ses branches. Il fait ami avec les noisetiers et pruniers qui s’obstinent, malgré les coupes répétitives, à se réinstaller sous l’ombre de l’arbre centenaire. La table sera installée et les grandes tablées pourront reprendre.
(suite…)